Chez Volkswagen, la durabilité n’est pas qu’un beau discours

Publié par | · · | Grandes entreprises et RSE · Responsabilité Sociétale de l'Entreprise | 2 commentaires sur Chez Volkswagen, la durabilité n’est pas qu’un beau discours

C’est ce que l’on peut lire sur le site Internet du programme développement durable de Volkswagen, Think Blue. Et ce, encore aujourd’hui, même après le tsunami qui déferle sur la gouvernance de cette entreprise que l’on pouvait penser au-dessus de tous soupçons !

 

Développer un logiciel pour contourner les tests anti-pollution et ainsi être conforme aux normes environnementales et se hisser parmi les constructeurs automobiles les plus vertueux en termes de développement durable, fallait y penser… Volkswagen l’a fait !

Bon, honnêtement, nous ne sommes pas à l’abri qu’il s’agisse finalement d’une pratique partagée par les autres constructeurs automobiles, mais cela n’excuse rien.


Le groupe Volkswagen devient un parfait candidat pour la prochaine édition du prix Pinocchio qui récompense les entreprises qui communiquent en se donnant une image plus verte que verte (éco-blanchiment ou greenwashing). Tiens, à propos, les votes de l’édition 2015 du prix Pinocchio 2015 se dérouleront du 3 novembre au 2 décembre.

 

Franchement, le scandale arrive à un très mauvais moment pour Volkswagen alors que les regards sont tournés vers la COP 21 (21ème Conférence des Parties) qui se tiendra au Bourget en décembre et que les véhicules roulant au diesel sont pointés du doigt pour leurs émissions nocives pour l’environnement et la santé.


En tous les cas, voici de quoi mettre en émoi la planète RSE !

RobecoSAM

Ce scandale me fait personnellement réagir et questionner sur un certain nombre de points :

  • Comment une entreprise de cette envergure peut-elle bafouer 5 des 7 principes de la RSE (transparence, comportement éthique, reconnaissance des intérêts des parties prenantes, respect du principe de légalité et des normes internationales de comportement) et 4 des 7 questions centrales de la RSE (Gouvernance, Environnement, Loyauté des pratiques, Questions relatives aux consommateurs) sans que les sociétés d’audit n’aient rien décelé. C’est une ONG, au départ bien intentionnée, l’ICCT (International Council for Clean Transportation) qui a découvert le pot-aux-roses (source : Le Monde).
  • Quelle confiance peut-on avoir dans les index publiés par les agences de notation extra-financière alors que RobecoSAM qui publie le DJSI (Dow Jones Sustainability Index) classait Volkswagen en ce mois de septembre en première position des constructeurs automobiles ?
  • Quels mécanismes de gouvernance le groupe Volkswagen avait-il mis en place pour que ce genre de fraude soit possible et peut-être même cautionnée par la direction ?
  • Quelle confiance peuvent avoir les consommateurs et les investisseurs sur les beaux discours et les belles communications que font les entreprises sur leur site ou dans leur rapport développement durable sur leur engagement sociétal ?

Personnellement, cela renforce ma conviction qu’en termes de développement durable décliné au niveau de l’entreprise on ne peut se fier au déclaratif et aux bonnes intentions mais que l’on doit juger les entreprises sur leurs actes. Une stratégie RSE ne peut se déployer que si elle est réellement portée par la direction et le management, qu’elle est intégrée dans l’ensemble de l’organisation. Et là, visiblement, pour Volkswagen ce n’était pas le cas !


Mise à jour du 26/09 : Novethic a écrit un article sur le sujet que vous pouvez lire en complément (VOLKSWAGATE : EXISTAIT-IL UN WARNING ISR SUR VOLKSWAGEN ?)



2 commentaires

Chez Volkswagen, la durabilité n’e... dit:

29 septembre 2015 à 22 h 49 min

[…] C'est ce que l'on peut lire sur le site Internet du programme développement durable de Volkswagen, Think Blue. Et ce, encore aujourd'hui, même après le tsunami  […]

Répondre

Little Casper dit:

30 novembre 2015 à 10 h 03 min

Il ne faut pas se voiler la face, un moteur, qu’il soit de VW de Renault ou de Ford consomme le meme carburant et a la meme reaction chimique, donc au final pollue de la meme maniere par litre de carburant consommé. Le cas VW ne concerne pas le CO2, mais les Nox qui n’ont pas d’influence sur le climat.
Les vehicules hybrides sont au final les plus polluant et les plus trompeurs car on fait croire que la batterie se recharge toute seule en roulant comme par magie, mais c’est avec la puissance du moteur qu’on la recharge, tout en transportant un surpoids generant une surconsommation sur route. Un hybride arrive sur le banc de test batterie chargee à bloc pour pouvoir effectuer une partie du trajet de test sur cette derniere et donc afficher des consommations irrealistes et irrealisables dans la vie reelle.
Enfin, qui finace cette fameuse ONG qui comme par hasard s’est occupee de VW ? Quelques constructeur US qui n’ont pas de diesels à leur catalogue et qui voyaient d’un mauvais oeil une concurrence de vehicules performants qui consomment peu et qui emettent peu de CO2. Les normes de NOx aus USA ne sont la que pour faire du protectionnisme.
Si on veut reellement faire quelque chose, qlors que l’on developpe le fer-routage et que l’on interdise le transit nord-SUD de la France au camions. Tout le reste n’est que jesticulation sans effet car la France ne contribue que pour 1% du CO2 mondial contre 38% pour la chine, 25% pour les USA, 9% pour l’allemagne. Toutes le mesures en France n’auront strictement aucun impact sauf a taxer encore plus les francais sous des pretextes fallacieux. Quand à la COP21, pourquoi deplacer autant de monde en avion si de toute maniere tout s’est discuté avant en coulisses… Sauf a faire de la comm…

Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.